Les amateurs de la musique andalouse ont rendez-vous du 21 février au 2 mars, avec la 18e édition du Festival de la musique andalouse de Fès. Initié par la commune urbaine de Fès, ce festival, qui s'impose comme un événement phare de l'agenda culturel de la ville, vise à préserver cet art musical ancestral, fruit d'influences mutuelles entre le Maghreb, l'Andalousie et l'Orient, et à faire participer des artistes en herbe pour découvrir leurs talents cachés et faire d'eux des artistes confirmés.
Perpétuant sa tradition de diversité, cette manifestation artistique accueillera, cette année, des troupes et des orchestres nationaux représentant les différentes villes impériales du Royaume. Ils se produiront dans des lieux historiques, des palaces et des Riads au cœur de la médina, gratifiant le public de performances musicales de choix. En dehors des concerts musicaux, le festival prévoit lors de cette édition des expositions d'art et d'écrits sur la musique andalouse, des signatures d'ouvrages traitant de ses différents aspects historiques et artistiques, ainsi que des conférences et des tables rondes animées par des professeurs et des spécialistes en la matière.
Ces débats d'idées retiennent annuellement l'attention de bon nombre de fans, désireux de découvrir les multiples facettes de cet art qui fait partie du patrimoine culturel marocain.
À noter que la 17e édition du festival avait connu la participation de grands orchestres nationaux, dont ceux d'Al-Baât, de Chabab et du Conservatoire de Fès, de Tamsamani de Tétouan, des orchestres Chabab Al Andalouss de Rabat, Rawafid de Tanger et Dar Al Ala de Casablanca.
La musique andalouse est un patrimoine musical qui a été transmis et développé à travers les générations marocaines successives. La période d’après l’indépendance a marqué la promotion et le développement de la musique andalouse, puisqu’elle a vu l’extension de la base des étudiants et la propagation de la culture musicale soutenue. L’extension de cette musique, chez une large couche de la population, a été facilitée par le progrès technologique qui a permis de réaliser des enregistrements vocaux de haute qualité pour des prix raisonnables. La fin des années quatre-vingt a été marquée par la publication d’une anthologie de la musique andalouse, fruit de la coopération entre le ministère de la Culture, l’association des amateurs et des sociétés de production et de distribution de cassettes. Aujourd’hui, le Maroc compte plusieurs festivals qui célèbrent la musique andalouse. Une manière de sauvegarder ce patrimoine et assurer sa pérennité.
Provider / Source : A.R., Le Matin