La lutte des jeunes contre le décrochage

L'abandon scolaire est l'un des plus grands maux du système éducatif au Maroc. Pour lutter contre ce fléau, le ministère de l'Éducation nationale et l'Agence américaine pour le développement international (USAID) ont uni leurs forces et ont lancé dans le cadre du projet Itqane, qui vise à améliorer la formation pour promouvoir la qualité en éducation nationale, une multitude d'actions qui visent à encourager la scolarisation des enfants et à combattre l'échec et l'abandon scolaire au niveau des collèges marocains. «Certes, le gouvernement marocain fait des efforts considérables pour lutter contre l'abandon scolaire, cependant, les chiffres demeurent très préoccupants. En effet, au Maroc, ce sont chaque année quelque 360 000 élèves qui quittent l'école prématurément et se retrouvent victimes de précarité et d'exclusion sociale. C'est pour cette raison qu'avec le gouvernement marocain, nous avons joint nos efforts pour combattre ce fléau et encourager la scolarisation des enfants», explique John Groarke, directeur de l'USAID au Maroc, Dans ce contexte, la Direction de l'éducation non formelle (DENF) du ministère de l'Éducation nationale et le projet Itqane de l'USAID, ont organisé le 23 mai à Fès, un Forum sur la lutte contre l'abandon scolaire, où il a été question de présenter les résultats d'un travail de recherche mené par les jeunes et axé sur eux, intitulé «Youth Speak, ou les jeunes s'expriment». Il s'agit, en effet, d'une étude sur l'abandon scolaire qui a été menée par 24 jeunes, dont des élèves et des jeunes qui ont abandonné les bancs de l'école, appartenant à six différentes provinces du Royaume. Ces jeunes ont eu l'occasion d'établir leur propre diagnostic de la situation de l'abandon scolaire, de partager leurs perspectives sur les facteurs qui influent sur la décision d'abandon avec les intervenants dans le domaine du décrochage scolaire, et de proposer des actions qui, selon eux, pourraient en réduire le taux.

«Nous avons voulu impliquer les jeunes directement dans la conception de ce travail et faire en sorte que leur avis soit pris en considération. “Youth Speak, ou les jeunes s'expriment” est une activité de recherche centrée sur les jeunes et menée par eux», précise Christina N'Tchougan-Sonou, directrice du projet Itqane.

Proveedor / Fuente : Afaf Razouki, Le Matin